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Les arguments

OUI AU GLYPHOSATE !

Le glyphosate est la molécule présente dans le plus célèbre et le plus efficace des désherbants du monde. Il excelle en rapidité et en efficacité. De plus, le glyphosate joue un rôle de pré-récolte, un gain de temps monumental pour les agriculteurs. Une molécule capable à la fois de ces deux choses est introuvable autre part.

 

Stéphane Travert (Ministre de l’agriculture) : “Si on remet en cause le glyphosate, on remet en cause ce qui a mis en place l'agroécologie. Aujourd'hui, on arrive à utiliser 1 litre de glyphosate par hectare ; ça évite de retourner la terre, et ça fait travailler les vers de terre.”

 

Pierre Médevielle (Sénateur) : "le glyphosate est moins cancérigène que la charcuterie".

 

Roger Genet (directeur de l’ANSES) : « Il n’y a absolument aucune preuve du caractère cancérigène du glyphosate. »

 

D’un côté, la molécule n’est pas reconnue comme cancérigène selon les agences européennes, il est donc pas nécessaire de l’interdire si rien ne démontre clairement des hauts dangers pour la santé. Le glyphosate joue un rôle clef en permettant aux agriculteurs un excellent contrôle des mauvaises herbes, avec des techniques simples de cultivation. Il a des incidences positives sur la santé du sol et l’environnement, et en prime, une rétention de l’eau et de l’émission de gaz à effet de serre. Une molécule comme celle- ci a donc un rôle très important en agriculture, donc les cultivateurs auraient du mal à se passer.

 

On oublie aussi que le glyphosate a remplacé d’autres produits beaucoup plus chimique et nocif pour la santé, est-il possible de trouver d’autres produits excellant comme le glyphosate, avec moins de risques, sachant que celui-ci a déjà énormément réduit l’impact environnemental global.

 

 

 

 

 

NON AU GLYPHOSATE!

Cinq arguments de poids pour refuser la ré homologation du glyphosate sans attendre :

 

1. Des raisons sanitaires : Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé en mars 2015 le glyphosate cancérogène probable pour l’Homme. Ce classement, d’après le règlement 1107/2009 relatif à la mise sur le marché des pesticides, devrait suffire à le retirer du marché.

 

2. Des raisons de crédibilité et d’éthique : Les agences européennes (EFSA, BFR) ont écarté et ignoré des résultats prouvant le caractère cancérogène du glyphosate alors que sept études menées à long terme sur des animaux ont mis en exergue l’incidence du glyphosate sur le développement de tumeurs. De même, le scandale des « Monsanto papers » a jeté le doute sur la crédibilité et le sérieux des évaluations de ces agences européennes qui ont copié-collé les évaluations fournies par l’industrie chimique. La France se doit d’être exemplaire en termes d’indépendance de l’expertise, comme l’a précisé le Président lors de son discours du 10 octobre à Rungis dans le cadre des États généraux de l’alimentation.

 

3. Des raisons environnementales et agronomiques : Le glyphosate et son produit de dégradation l’AMPA sont les premiers polluants des eaux de surface. Le glyphosate est considéré comme toxique pour les organismes aquatiques. Par ailleurs, le glyphosate modifie la chimie des sols et réduit l'absorption des éléments nutritifs du sol.

 

4. Les alternatives au glyphosate existent déjà : Les agriculteurs biologiques ou beaucoup de ceux qui ont choisi une agriculture à bas niveau d’intrants, n’utilisent pas d’herbicides de synthèse et donc de glyphosate. Ils ont recours à des techniques mécaniques ou agronomiques qui sont d’ailleurs déjà mises à l’œuvre par des agriculteurs dits conventionnels. Il faudra bien sûr accompagner et conseiller ceux qui devront apprendre à se passer de glyphosate. Les États généraux de l’alimentation sont une opportunité pour décider de cet accompagnement et le programmer.

5. Des millions de citoyen.ne.s européen.ne.s comptent sur la France : Plus d’un million trois cent mille signataires dans toute l’Union européenne se sont mobilisés en l’espace de quelques mois (entre février et juillet 2017) autour d’une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour réclamer l’interdiction du glyphosate. Cet engouement montre à quel point les citoyens européens souhaitent aujourd’hui protéger leur santé et leur environnement des dangers des pesticides en général et de cet herbicide en particulier.

 

Philippe Pinta (Président de l’Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales à paille (AGPB)) : Il convient de rappeler en préambule que les débats concernant l’interdiction du glyphosate ont été menés sans concertation avec le monde agricole, alors même qu’aucune alternative crédible n’est disponible à l’heure actuelle. Cette interdiction représente un non-sens environnemental, économique et politique.

Christopher Portier (toxicologue et biostaticien américain) : « Autant l’EFSA que l’ECHA ont échoué à identifier tous les cas statistiquement significatifs d’augmentation d’incidence de cancers, dans les études menées sur les rongeurs », précise M. Portier (toxicologue américain) à M. Juncker.

 

José Bové : “Enfumage signé Monsanto”

 

Christopher Portier (toxicologue et biostaticien) : “J'ai pu mettre en évidence des cas de cancers du poumon, du rein, du foie, de la peau, de la glande mammaire, de la thyroïde ou des tissus mous.”

Les points de frictions

Mais plus les années passent, plus certains acteurs sont contre le glyphosate.

 

En effet, une étude portant sur 18 pays européens identifie des traces de glyphosate dans les urines de plus de deux testés sur cinq, et que sa présence est observable dans l’air, l’eau et bien évidemment le sol. Ainsi, beaucoup d’établissements scientifiques affirment que nous avons une confiance aveugle que nous accordons au glyphosate, très toxique et cancérogène.

 

Aujourd’hui, la seule alternative au glyphosate serait de revenir à un travail du sol plus important et plus impactant sur le plan environnemental. Ce retour au travail du sol aurait un effet équivalent à la mise en service de 60 000 voitures chaque année. Au-delà de l’impact sur l’émission des gaz à effet de serre, les passages répétés des tracteurs occasionneraient de plus le tassement des sols et l’érosion hydrique, tous deux néfastes pour la fertilité et la vie de nos sols.

 

En effet, grâce à plusieurs études, les instituts techniques ont chiffré que l’arrêt du glyphosate s’élèverait à plus d’un milliard d’euros par an (et si on ajoutait le secteur de la viticulture, c’est un milliard d’euros de pertes supplémentaires), ce qui est énorme. Déjà mis à mal à cause des pays producteurs dans le monde, les agriculteurs verraient leurs revenus baisser énormément. Certes, la recherche sur ces sujets est encore jeune toutefois, il reste intenable de négliger de telles études.

 

Il faut rappeler que plusieurs grandes organisations dont le Programme International pour la Sécurité Chimique, le Guide pour la Qualité de l’eau potable, le Groupe principal d'Évaluation des Pesticides, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, et bien plus ont conclu que le glyphosate n’est pas cancérigène, d'où le doute de beaucoup d’acteurs indécis sur le sujet du glyphosate. Il est donc aussi dommageable de remettre en cause le savoir de plusieurs scientifiques à travers le monde.

Tandis que l’Organisation Mondiale de la Santé l’a classé comme cancérogène probable (le 2ème niveau le plus haut), l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA, en anglais) prétend le contraire. En France, l’ANSES l’a déclaré cancérogène probable en février 2016. Des études montrent également que des herbicides contenant la substance sont suspectés d’être des perturbateurs hormonaux entraînant, entre autres, l’infertilité.

 

De plus, ce n'est pas simplement la santé humaine qui peut souffrir du glyphosate. L’EFSA a également trouvé qu’il y avait des risques à long terme pour les animaux et en particulier les animaux de ferme comme les vaches et les moutons. Ils ont aussi démontré les menaces que font peser les pesticides en général sur la biodiversité. Le glyphosate ne vise pas seulement les mauvaises herbes mais également les herbes de prairie nécessaires au pâturage!

 

Le manque de transparence est omniprésent. En effet, trois études clés citées dans le rapport de l’EFSA sont gardées secrètes par l’Agence et inaccessibles au grand public. Les conclusions de l’EFSA pour affirmer que le glyphosate n’est pas cancérogène sont en grande partie fondées sur ces trois études qui ont été produites par l’industrie elle-même. En outre, plus de 80% des experts nationaux qui ont participé à l’élaboration du rapport de l’EFSA ont refusé de dévoiler leurs déclarations d’intérêts.

 

Mais il faut également considérer les risques environnementaux mis en évidence par des travaux scientifiques :

 

● Le glyphosate ne serait pas si facilement dégradé et absorbé par les sols que ne le vantent ses promoteurs, avec des conséquences néfastes pour la flore. Il présenterait des risques pour la faune, notamment les oiseaux sauvages et les abeilles ;

 

●Il aurait également des effets indésirables sur les sols.

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